TOBACOSTOP - ARRÊTER DE FUMER

05
Les mauvaises excuses

Il n'est pas coutume pour un fumeur d'admettre qu'il est drogué (ainsi qu'il est proprement démontré en page liminale au chapitre : Comment arrêter de fumer : Édito : Pourquoi fume-t-on ? : Les mauvaises excuses) surtout quand le mot « drogue » n'est ordinairement jamais appliqué au tabac.

Par ailleurs aucun fumeur n'ignore de nos jours les dangers du tabac.

Alors chaque fumeur y va de son explication pour justifier sa manie autodestructrice.

Dans la mesure où aucune ne tient la route, ces justifications ressemblent plus à de mauvaises excuses qu'à autre chose.

Le problème est que ces mauvaises excuses perturbent plus ou moins chez le fumeur sa volonté d'arrêter. Ce sont autant de prétextes invoqués pour se soustraire à cette sage décision, et l'on finit par ne plus bien distinguer le vrai du faux.

Aussi est-il important de remettre les points sur les i et de comprendre tout ce que ces motifs ont d'absurde !

Des plus pardonnables aux moins recevables, voici donc un échantillon des mauvaises excuses recueillies auprès de quelques intéressés.
À chacun de s'y retrouver...

Dico-quiz : "excuse" : définition :



« Motif allégué pour se dispenser de quelque chose. »

(Le chapitre : Comment arrêter de fumer : Les mauvaises tactiques : Fixer une date, nous signale à ce propos comment les mauvaises excuses peuvent transformer une difficulté en renoncement.)

(Un rappel sera d'ailleurs fait au chapitre : Comment arrêter de fumer : La préparation au jour J : Les mauvaises excuses.)

(Ces mauvaises excuses peuvent aussi pervertir purement et simplement l'ex-fumeur, ainsi qu'il est souligné au chapitre : Comment arrêter de fumer : Les pièges de la rechute : Changer d'avis.)

(C'est d'ailleurs pourquoi, dès que l'on cesse de fumer, il faut tout mettre à la poubelle, comme illustré à la page : Images tabagiques : La poubelle.)

« Le tabac me manque, je ressens le besoin de fumer. »

C'est la seule explication qui soit vraiment proche de la vérité : le besoin, et l'état de dépendance, sont causés par la nicotine. Le fumeur ressent au fond le besoin d'être dans le même état de paix qu'éprouvent naturellement les non-fumeurs.

(Cet effet de la nicotine − et bien d'autres − sont analysés à l'article : Dangers du tabac : Les composants de la fumée de cigarette : La nicotine (C10 H14 N2.)

Même si le manque est réel, il faut éviter de se morfondre dans cette excuse.
(Et plutôt lorgner du côté des moyens d'amoindrir ces sensations grâce au chapitre : Comment arrêter de fumer : Contrer les effets du manque.)

« Je fume pour me stimuler. »

Globalement le tabac fait baisser énergie et tonus, et fatigue l'organisme. Comme l'alcool, le tabac paraît stimuler, mais en fait les réflexes sont amoindris.

(Même les manuels d'apprentissage du code de la route l'affirment, ce qui est rappelé à l'article : Dangers du tabac : Nous, le tabac et les autres : Le tabac et les accidents de la route.)

« C'est à cause du stress ; fumer me détend, ça me calme. »

En fait on ne fait jamais que se soulager du stress créé par le manque dû à la cigarette précédente. Comme les stress se confondent, on croit soulager ses maux. En vérité les fumeurs sont plus stressés que s'il ne fumaient pas.

(Ce phénomène est expliqué au chapitre : Comment arrêter de fumer : Le stress : Les poussées d'adrénaline.)

« Fumer me permet d'être moins agressif. »

Ce qui semble vrai sur le moment est faux dans l'ensemble. Les fumeurs sont plus irritables, intransigeants ou agressifs que les non-fumeurs. Pourquoi sinon leur faudrait-il une cigarette pour se calmer, à eux ?

(Une image animée exemplifie cet état de fait à la page : Images tabagiques : L'enfumeur.)

« Je n'arrive pas à me concentrer si je ne fume pas. »

C'est le manque qui gène la concentration. Il est même prouvé que fumer diminue lentement les facultés intellectuelles.

(On en aura l'assurance en arpentant l'article : Dangers du tabac : Les jeunes et les cigarettes : Les jeunes sont intelligents.)

Sans compter que ça gène les mains, les yeux, et gaspille du temps.

« Moi ? Je fume pour le plaisir ! »

Il y a effectivement du plaisir à fumer, plaisir qui résulte de l'assouvissement d'un besoin créé artificiellement par la nicotine.

Mais c'est un plaisir auquel on ne peut se soustraire : on en est l'esclave et surtout, il est mortel...

(Le mot "dépendance" prend tout son sens à l'analyse de l'article : Dangers du tabac : Le tabac, l'esprit et les sentiments : Les cigarettes asservissent.)

Affirmer que l'on fume pour le plaisir, c'est oublier un peu vite tous les désagréments qu'occasionne aussi la tabagie. Il s'agit donc bien d'une mauvaise excuse.

« Je ne peux pas m'en passer quand je conduis, ou que je joue aux cartes. »

C'est compréhensible car il est des situations qui appellent toutes les mauvaises excuses ci-dessus : outre le besoin de fumer, on veut se stimuler, se détendre, éviter d'être agressif, se concentrer, et prendre du plaisir. (Et si en plus on s'ennuie...)

On fume alors à la chaîne !

N'est-il pas intéressant d'observer au passage que « vouloir se stimuler » et « vouloir se détendre » sont deux contraires ?

(Pour ce qui est de la conduite automobile, on jettera un œil abasourdi à l'article sur image, à la page : Images tabagiques : L'accident.)

« Il paraît que c'est terrible d'arrêter. »

Les symptômes que l'on éprouve lorsqu'on arrête (le manque) sont légers, passent souvent inaperçus et durent trois ou quatre jours en général.

(Pour avoir un aperçu des divers symptômes du manque, rendez-vous au chapitre : Comment arrêter de fumer : Les effets du manque.)

« Je suis timide, ça me donne une contenance. »

La cigarette aide à avoir une contenance, mais qui trompe rarement son monde. Et « la timidité, le fait d'être réservé, peut donner beaucoup de charme, suivant la façon dont on l'emploie1. »

Rien de tel que le naturel...

« Si j'arrête il faudra que je me passe de mes amis fumeurs. »

Il est envisageable d'éviter de les voir pendant un certain temps. Mais peut-être peut-on aussi expliquer à son entourage sa nouvelle position de non-fumeur, et gagner ainsi son indulgence, voire son aide.

(L'explication se situe au chapitre : Comment arrêter de fumer : Les pièges de la rechute : Côtoyer les fumeurs.)

« Si j'arrête, plus rien ne me semblera comme avant. »

Bien-sûr, puisque l'on redevient non-fumeur. Un plaisir de perdu, d'autres plaisirs retrouvés. Il faut être optimiste parce que les avantages viendront lentement, discrètement, mais sûrement. Seul un coup d'œil avisé les remarquera.

(Ce qui attend en fait l'ex-fumeur c'est « une nouvelle vie à l'air pur, pleine de santé, de force et d'air frais », conformément à l'éminente formule Tobacostop déployée au chapitre : Comment arrêter de fumer : Le déconditionnement.)

Les jeunes : « c'est pour m'opposer à mes parents. »

Les jeunes sont plus souvent considérés comme des gosses que pour ce qu'il sont : des adultes débutants. Et devoir obéir à d'autres adultes c'est la plaie.

Mais obéir au tabac, est-ce mieux ?

(Cette question est ciblée à l'article : Dangers du tabac : Les jeunes et les cigarettes : Les jeunes sont indépendants.)

Image d'un panneau Espace non fumeur.  De plus en plus,
les fumeurs se font plaquer...

« Fumer, ça vous pose un homme, ça fait adulte. »

Vers moins 350, Diogène de Sinope, une lanterne allumée à la main, dans la rue et en plein soleil, disait : « Je cherche un homme... »

Être adulte et avoir l'air idiot, ou avoir l'air adulte mais être idiot ? ...À méditer.

(Pour qui n'a pas réalisé que la virilité, hors sa définition physiologique, est un concept inventé, irréel et fluctuant, songer aussi à l'apophtegme d'Heminway sur la tabagie, au feuillet : Citations illustres : Ernest Hemingway.)

« Ça permet de faire de profondes inspirations sans vexer. »

C'est vrai que parfois on a besoin de respirer à fond, et que ça donne l'impression que l'on s'ennuie...

Le tabac confère alors une contenance.

Alternative : fixer attentivement son interlocuteur dans les yeux pendant l'inspiration ! Cela renvoie un air concentré.

(Mais au vrai, le tabac crée plus de contraintes sociales qu'il n'en résout, ce que démontre indubitablement l'article : Dangers du tabac : Nous, le tabac et les autres : Le tabac et nos relations perturbées.)

« C'est bien de pouvoir offrir ou recevoir une cigarette. »

Certes ça aide les contacts.

Mais est-ce si sympa d'offrir le cancer ?...

(Ou plutôt devrait-on dire, les cancers, tels ceux évoqués à l'article : Dangers du tabac : Les cigarettes et les cancers.)

Et si on offrait des chocolats, des fleurs, un mouchoir, un mot gentil, un sourire, un coup de main ? La liste est longue...

« Si c'est si dangereux de fumer, pourquoi n'est-ce pas interdit ? »

L'habitude est prise depuis trop longtemps pour pouvoir interdire de fumer du jour au lendemain.

De plus 14 millions environ de Français sont concernés (chiffre relativement stable depuis les années 2000 jusqu'à aujourd'hui en ).

Et aussi ça rapporte neuf milliards par an à l'État.

(Pour survoler quelques anecdotes croustillantes sur le tabac dans l'histoire de France, ou d'ailleurs, visiter la page : Images tabagiques : Talleyrand : Le roman noir du tabagisme : En France.)

« Et pourquoi la marijuana est interdite, elle ? »

Par manque de chaleur le cannabis qui pousse en France ne produit pas de principe actif (le Δ9THC) et ne sert donc que l'industrie cellulosique.

En clair, il ne rapporte rien à l'État contrairement aux cigarettes.
(Approfondissement de la question au chapitre : Comment arrêter de fumer : Le Conditionnement : L'État.)

Alors qu'au Maroc, tout en interdisant officiellement le haschisch le roi ferme les yeux, puisque le Maroc en est le premier exportateur mondial.

À chaque pays son hypocrisie...

« Entre les repas, fumer me sert de coupe-faim. »

La nicotine, par son effet anorexigène, est effectivement un coupe-faim. Mais quel mal y a-t-il à manger entre les repas ? C'est ce qu'on y mange qui compte...

(Pour Tobacostop, c'est plutôt cette image qui devrait couper l'appétit, vue à la page : Images tabagiques : Les lapins.)

« Si j'arrête, je vais prendre du poids. »

Un fumeur fait en général toujours 2 à 3 kilos de moins que son poids de base. L’action de la nicotine a effectivement pour conséquence que les fumeurs brûlent plus de calories que les non-fumeurs. Il est donc finalement assez normal de reprendre quelques kilos quand on arrête de fumer, même si l’on ne mange pas plus qu’avant.

« Un fumeur sur trois qui arrête la cigarette ne grossit pas, un autre tiers prend 3 à 4 kilos, enfin un dernier tiers peut prendre une dizaine de kilos2. »

(Pour ce dernier tiers, l'alimentation est probablement en cause. On trouvera quelques suggestions diététiques de bon sens au chapitre : Comment arrêter de fumer : Une hygiène de vie saine : Une bonne alimentation.)

« J'aime le goût de la cigarette, l'odeur du tabac, les sensations dans les poumons. »

Oui... le plaisir de la succion, des volutes de fumée, des cendres rougeoyantes, de tripoter cigarettes et accessoires ; la chaleur dans la bouche, le contact avec les lèvres, le plaisir du feu...

Ok ! C'est sensuel.

(Encore que les non-fumeurs ne voient pas cela du même œil, ce qui apparoit au feuillet : Citations illustres : Dr Samuel Johnson.)

Mais n'y a-t-il pas d'autres plaisirs tout aussi jouissifs et nettement moins nocifs ?...

« J'aime fumer pour accompagner les plaisirs de la vie. »

Pourtant on y perd le goût des aliments, du vin, des odeurs, des baisers. L'écran de fumée embrouille les idées et certains plaisirs. Pourquoi enfumer ses plaisirs ?

(Sur la baisse du sens olfactif, se reporter à l'article : Dangers du tabac : Les composants de la fumée de cigarette : Le Bioxyde d'azote (NO2).)

Et en amour il y a d'autres raisons d'être essoufflé !

« C'est pour chasser l'ennui. »

Est-ce vraiment s'occuper que de fumer ?

En fait, après l'excitation la nicotine paralyse les neurones.
(Ainsi qu'il est décrit au chapitre : Dangers du tabac : Les composants de la fumée de cigarette : La nicotine (C10 H14 N2).)

Le tabac provoque donc une léthargie qui augmente la nonchalance et, indirectement, l'ennui !

(Un philosophe américain a aussi relevé l'erreur au feuillet : Citations illustres : Ralph Waldo Emerson.)

« C'est à cause de la solitude que je fume. »

Peupler sa solitude de fumée ne changera rien à ce problème... et en occasionnera d'autres ! Il faut se méfier de l'apitoiement sur soi : « La cigarette ne résout pas les problèmes, elle les cache3. »

« Fumer me console de mes malheurs. »

Je suis seul, personne ne me comprend, ne m'aime, j'en ai assez, il n'y a rien qui va, je n'ai jamais le temps de souffler, c'est toujours à moi de...

Attention au piège : « Je m'apitoie, donc je fume4. »

Une mauvaise excuse que l'on a vite fait d'associer à la moindre contrariété. Et qui favorise elle aussi la rechute.
(Argument vérifiable au chapitre : Comment arrêter de fumer : Les pièges de la rechute : Les disputes, les contrariétés, les colères.)

« Ça me permet de mieux aborder les problèmes. »

Les embêtements ne disparaissent pas en fumant, loin de là, puisque la fumée gène le bon fonctionnement du corps et de son cerveau.
(Description détaillée de cette réalité à l'article : Dangers du tabac : Le tabac, l'esprit et les sentiments : Les cigarettes modifient.)

Et fumer crée de nouveaux tracas (santé, dépenses, rejet social, etc.)

« Je fume uniquement par habitude. »

Une habitude n'a jamais créé d'esclavage.
(Décortiquer cette thèse au chapitre : Comment arrêter de fumer : Le conditionnement : De l'habitude au réflexe.)

Par conséquent celui qui ne fumerait que par habitude serait en mesure d'arrêter définitivement sur-le-champ et sans le moindre embarras. Nous ne demandons qu'à voir...

« On exagère beaucoup les effets du tabac. »

Les maladies ne surviennent pas par hasard... À chaque cigarette on aspire des goudrons cancérigènes !

Tout au contraire de nombreux décès ne sont pas attribués − à tort − au tabac, et les statistiques sont plutôt sous-évaluées.

(Observer combien ces dernières sont pourtant élevées à l'article : Dangers du tabac : Les statistiques et le tabac.)

« Les statistiques ça ne veut rien dire. Ce n'est pas une preuve. »

Quand on constate que le cancer du poumon n'existe quasiment que chez les fumeurs, c'est pas loin d'être une preuve, non ?
(Cette assertion se vérifie auprès de l'article : Dangers du tabac : Le tabac et le cancer du poumon : L'après-guerre.)

À continuer de penser le contraire, on devient une statistique de plus...

« Tous les fumeurs n'ont pas le cancer, pourquoi moi ? »

Et pourquoi pas ?

(Article à compulser : Dangers du tabac : Les cigarettes et les cancers : Des chiffres qui accusent formellement le tabac.)

« Mon oncle a fumé deux paquets toute sa vie, et il est mort à 87 ans. »

Connaît-on réellement la vie de l'oncle Fred ?

Est-ce bien sûr qu'il n'en a pas rajouté pour se vanter ?

Si oui, c'est vraiment l'exception qui confirme la règle : « La consommation de cigarettes et autres produits du tabac ainsi que l'exposition à la fumée du tabac sont à l'origine d'environ 5 millions de décès par an, notamment dans les pays pauvres et chez les populations les plus démunies. Ce bilan va doubler dans 20 ans à moins que l'on n'adopte largement et sans délai des interventions efficaces déjà connues5. »

« Je ne tousse pas, donc tout va bien. »

La toux n'est pas une maladie mais un symptôme : elle sert à nettoyer les poumons.

Justement parce que l'on ne tousse pas les goudrons s'enracinent dans les poumons et y éveillent lentement le cancer...

(On se référera utilement aux explications de l'article : Dangers du tabac : Les composants chimiques de la fumée de cigarette : Les goudrons.)

« C'est l'âge qui fait que je manque d'énergie »

La santé se dégrade lentement, et les faiblesses ne sont pas dues à l'âge mais au tabac.

(En voilà un exemple marquant à l'article : Dangers du tabac : La bronchite chronique et le tabac : Par la suite.)

Un esprit sain dans un corps sain n'a pas d'âge ni de perte de vitalité, du moins assez peu.

« Je peux arrêter quand je veux. »

Vraiment ? Pourquoi fumer dans ce cas ? Car cela risque fort de ne pas durer !
(Démonstration à l'article : Dangers du tabac : Les composants de la fumée de cigarette : La nicotine (C10 H14 N2.)

Mais peut-être est-ce une illusion.
Arrêter un mois pour voir...
(En cas d'échec, direction le chapitre : Comment arrêter de fumer : Introduction, une méthode 3 en 1.)

« J'arrêterai plus tard, j'y arriverai mieux. »

Ne pas attendre un cancer pour avoir une bonne raison d'arrêter : plus on fume, plus on est un "accro" du tabac et moins c'est facile, la faute revenant à la nicotine.
(Lire et relire l'article : Dangers du tabac : Les composants de la fumée de cigarette : La nicotine (C10 H14 N2).)

« Les ultra-légères ça ne sert à rien, vu qu'on en fume plus. »

Les plus légères du marché contiennent jusqu'à dix fois moins de goudrons et de nicotine et trois fois moins de monoxyde de carbone que la moyenne des cigarettes. Qu'on en juge d'après le fichier suivant, fourni par Tobacostop à seul titre indicatif et sans garantie d'aucune sorte : taux.pdf

Il est impossible de fumer dix fois plus pour compenser, il faudrait fumer deux cents cigarettes par jour au lieu de vingt, trois cents au lieu de trente !

Un paquet de vingt cigarettes "légères" est alors l'équivalent de deux cigarettes ordinaires...

Elles permettent donc de moins détruire la santé et d'être moins drogué en attendant le jour J, celui du véritable arrêt. (Celui abordé au chapitre : Comment arrêter de fumer : Le jour J.)

« Je ne fume pas beaucoup. »

Quelle chance ! C'est le moment ou jamais de profiter de l'aubaine car ça risque fort de ne pas durer.

En effet la tendance naturelle est de fumer malgré soi de plus en plus.
(Le mécanisme de cette tendance est détaillé au chapitre : Comment arrêter de fumer : La nicotine : La 1ère conséquence.)

« Nous les femmes, nous fumons pour être émancipées. »

Comment peut-on vouloir s'émanciper, se libérer du pouvoir masculin, des hommes et imiter leurs vices ? Ça consiste à se libérer d'un côté et entrer en esclavage de l'autre : esclavage d'imitation et esclavage du tabac...

(Exemple à ne pas suivre, et non des moindres, au dessin de la page : Images tabagiques : George Sand.)

« C'est sans espoir pour moi, je n'y arriverai jamais. »

Une personne profondément découragée... ne lirait pas ces lignes.

Blague (à tabac !) à part, tout espoir n'est pas perdu quand on sait qu'Allen Carr6, comptable et écrivain anglais, fumait jusqu'à cent cigarettes par jour avant d'enfin arrêter après moult tentatives !

« C'est mon seul vice, ma seule consolation dans la vie. »

Il n'est jamais trop tard pour changer de vice...

Et quelle consolation qu'un bâton cancérigène !

(On géolocalisera un beau bâton cancérigène à l'article : Dangers du tabac : Les cigarettes et les cancers : Qu'est-ce qu'un cancer ?)

« La vie est trop courte, autant en profiter à fond. »

Malheureusement plus on fume, moins on est en mesure de profiter de la vie (cerveau encrassé, corps malade...) Justement parce que la vie est courte, ne la laissons pas partir en fumée : sain et lucide on vit mieux, et de beaucoup !

(Sur l'impact du tabac sur le cerveau, et par voie de conséquence sur les capacités du fumeur à mieux profiter ou non de la vie, on consultera avec intérêt l'article : Dangers du tabac : Le tabac, l'esprit et les sentiments.)

« Quelques années de plus ou de moins, quelle importance ? »

D'abord ces quelques années peuvent être en vérité quelques dizaines d'années... (Mourir à 45 ? ...ou à 90 ans ?)
(Apprécier cette question à l'article : Dangers du tabac : Le tabac, l'espérance de vie et la certitude de mort.)

Ensuite entre... gravir... à 55... ans... quelques... marches... avec... peine... ou à 75 ans rouler tranquillement sur son vélo et faire des randonnées pédestres, il y a une marge (un gouffre même !).

« Ça doit être mon côté maso. »

C'est fort possible.

(Mais l'écrivain Hugh Cudlipp a relevé aussi un petit côté sado au feuillet : Citations illustres : Hugh Cudlipp...)

« C'est mon goût du risque. »

« L'intoxiqué joue avec un événement dangereux (le cancer), tout en ayant l'impression d'être plus fort (il n'est pas encore atteint7). »

« C'est pour faire comme mes amis. »

Oui, c'est souvent comme cela que ça commence. (Ainsi qu'il est observé au chapitre : Comment arrêter de fumer : Édito : Pourquoi fume-t-on ?)

Mais une fois mort, on n'aura plus d'amis...

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1 Melanie Rein, directrice à Londres du cours Leçons de flirt pour débutants, propos rapportés dans Speak Up n° 57 de février 1992.

2 Docteur Nathalie Wirth, médecin spécialiste en addictologie au centre hospitalier universitaire régional de Nancy, interviewée par France asso santé : Mois sans tabac : prend-on forcément du poids quand on arrête de fumer ? 15 novembre 2019. https://www.france-assos-sante.org

3 Bruno Comby : Tabac, libérez-vous ! aux éditions J'ai lu, 4 janvier 1999.

4 Chaby Langlois : Comment arrêter du fumer en travaillant, éditions F1RST, 1er janvier 1990.

5 OMS, Organisation mondiale de la santé : La santé contre le tabagisme - le tribu payé par la santé au tabac, cahier de conseils 1993, appui de l'OMS à la journée mondiale sans tabac.

6 Allen Carr : Easy Way to Stop Smoking, Penguin Books, 12 février 1987.

7 L'Express, numéro du 12 au 18 septembre 1986.

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