TOBACOSTOP - ARRÊTER DE FUMER

09-I
Les pièges de la rechute

En définitive, en suivant quelques-uns de nos conseils on constatera que le plus dur n'est pas d'arrêter − d'ailleurs tout fumeur le fait après chaque cigarette − mais bel et bien de ne pas rechuter.

Et en la matière mieux vaut prévenir que guérir.

Voici les cas de rechute les plus couramment observés.

Plus on sera en mesure de discerner ces situations-pièges, plus on sera à même de dire « non » à la cigarette quand la tentation se fera sentir.

(Pour cette raison ces situations sont succinctement rappelées au chapitre : Comment arrêter de fumer : Après le jour J : La rechute.)

Théorème-quiz : il y a une raison tout simple pour laquelle vous pouvez arrêter sans crainte de rechuter, sauriez-vous dire laquelle ?



Parce que pour rechuter, il faut d'abord chuter...

(Tobacostop a fait le choix d'occulter les cas de rechute les moins fréquents comme celui dépeint à la page : Images tabagiques : La fusillade.)

D ' a b o r d ,
u n   p e u   d e   t h é o r i e . . .

Trop facile

Arrêter très facilement de fumer peut laisser croire que ce sera aussi enfantin la prochaine fois et donner matière à refumer frivolement. C'est la rechute par manque de crainte de refumer et par excès de confiance en soi.

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Changer d'avis

L'influence des mauvaises excuses est telle qu'on a vite fait, à la moindre démangeaison, de changer d'avis sur les inconvénients de fumer. On perd alors ses raisons de continuer dans la bonne voie et la rechute guette au tournant.
(La liste étoffée des mauvaises excuses est affichée au chapitre : Comment arrêter de fumer : Les mauvaises excuses.)

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La curiosité

...est un vilain défaut ! Dans le cas présent tout au moins.

Vouloir vérifier si l'on est redevenu non-fumeur ou quel goût aura donc cette nouvelle cigarette ou s'il est bien vrai qu'une seule cigarette peut faire rechuter pour des années...

Les réponses sont : − non − mauvais − oui.

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Celles des autres

Il existe une tentation indirecte qui consiste à jouer avec les cigarettes des autres : les leur acheter, les allumer, apporter les cendriers, en pourvoir pour les fêtes et les mariages.

À l'opposé, la gêne occasionnée par la fumée d'autrui peut devenir une idée fixe.

Dans les deux cas plus on y pense, plus on coudoie la rechute.

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L'ennui

L'oisiveté serait-elle mère de tous les vices ?

Toujours est-il qu'il est plus cruel de résister à la tentation de refumer lorsque l'on a rien d'autre à faire.

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Côtoyer les fumeurs

Il est difficile évidemment d'oublier le tabac en compagnie des fumeurs.

En plus de cela la nicotine que l'on respire passivement réactive les envies de fumer.

Mais il ne faut pas que cela devienne un obstacle à l'arrêt tabagique.
(Cela arrive si l'on macère une excuse du genre de celle rencontrée au chapitre : Comment arrêter de fumer : Les mauvaises excuses : « Si j'arrête il faudra que je me passe de mes amis fumeurs. ».)

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Envier

Les anciens fumeurs ont tendance à penser que leur vie était plus plaisante quand ils fumaient et ils en jalousent l'insouciance de ceux qui sont restés fumeurs.

Ces pensées leur rappellent le passé et voilà qu'ils brûlent de refumer.

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L'appétit

La faim, surtout les premiers temps, peut être confondue avec un symptôme du manque comme l'anxiété et éveiller de ce fait l'envie de refumer.

Mais ce n'est que l'appétit qui revient...

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La fin des repas

Un des moments critiques de l'existence des ex-fumeurs est la fin des repas. Moment de détente par excellence il est plus ardu à surmonter si l'on est en compagnie de fumeurs (surtout aux mariages et autres fêtes et arrosages).

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Les grandes occasions

En certaines occasions il est difficile de refuser les nombreux stimulants proposés (c'est à dire l'alcool, les sucreries, la musique, les lumières, le stress des grands événements, l'ambiance chaude... etc.) et tous ces excitants induisent au tabac.

Outre cela il peut être tentant de s'accorder une petite dérogation de fumer − juste une exception pour ce jour là.

Rechute.

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L'alcool

En France il est quasi impensable de vivre sans alcool.

Souvenons-nous cependant qu'il affaiblit la volonté et qu'il contribue ainsi à nous faire perdre nos résolutions, nos motivations, notre lucidité. Même pour un seul soir, ce serait encore un soir de trop.

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Portrait de Suzanne Valadon par Toulouse-Lautrec, où on la voit s'ennuyant dans un bistrot devant une bouteille de vin. Commentaire Tobacostop : En matière de rechute tabagique, le vin donne là la lie...  En matière de rechute tabagique,
le vin donne là la lie...

Suzanne Valadon − Toulouse-Lautrec

L'hygiène de vie

Rappelons qu'une vie surchargée en stimulants et agitations (stress, fatigue, alimentation riche en excitants ou en sucre, vie trépidante) accroît les envies de fumer, diminue la volonté, et favorise donc la rechute − même après un long arrêt.
(Ces agents déclencheurs sont examinés au chapitre : Comment arrêter de fumer : L'hygiène de vie.)

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Le travail

Le stress quotidien du monde du travail insuffle d'ardents désirs à l'endroit des cigarettes.

(Le stress journalier fait l'objet d'une étude au chapitre : Comment arrêter de fumer : Le stress : Le stress au quotidien.)

Le voisinage de collègues fumeurs ne facilite pas les choses.

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Les disputes, les contrariétés, les colères

Au travail ou au foyer les fortes contrariétés occasionnelles replient souvent sur soi-même, et il peut alors être séduisant de recourir au plaisir consolateur de l'amie-cigarette ou à la pantalonnade « je m'apitoie sur mon sort, donc je fume » (telle qu'on la rencontre au chapitre : Comment arrêter de fumer : Les mauvaises excuses : « Fumer me console de mes malheurs »).

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Les malheurs

Décès, maladies, accidents, divorces... ces mauvais tours de la vie impliquent des besoins impérieux de consolation. La faiblesse morale qui s'y ajoute crée un état propice aux rechutes.

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La dépression

C'est le cas de faiblesse morale extrême entraînant une possibilité de rechute.

« Ce qui contribue notamment à transformer le sentiment parfaitement normal de tristesse en une maladie pathologique qu'on nomme dépression − c'est l'isolation sociale1. »

La vie moderne éclate les familles, sépare les amis d'enfance, renouvelle les voisins. On rencontre une multitude de gens mais on ne connaît plus personne.

Selon la psychologie évolutionniste2, on est loin du modèle ancestral de vie communautaire vers lequel l'homme a toujours tendu.

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________________

1 Robert Wright : The Evolution of Despair, TIME International, numéro du 28 août 1995.

2 Ibid. R. Wright.

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  l a   p r a t i q u e . . .
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