10.I
La préparation au jour J
Pour préparer et faciliter l'arrêt tabagique, il faut de préférence :
1) être fortement motivé. Pour cela, lire et relire nos sections :
− Dangers du tabac ;
− Images tabagiques ;
− Citations illustres.
2) éliminer l'effet des éléments qui donnent envie de fumer. Voici un rappel de ces éléments et de leurs remèdes.
Quiz-sportif : savez-vous ce qu'Arthur Ashe, joueur de tennis américain né en 1943 a dit à propos de la "préparation" ?
Le conditionnement
Il faut bien comprendre que la cigarette, par elle-même, n'apporte pas d'autre plaisir que celui de soulager du manque. Le reste n'est qu'affaire d'illusion et de méprise, d'influence de la société et des publicités.
On peut corroder cette influence en prenant conscience de son existence.
Mieux encore : on peut aussi lui opposer la force d'une autre influence, celle de l'autosuggestion. Pour ce faire il nous est loisible de répéter jour après jour :
« J'ai choisi de mener une nouvelle vie à l'air pur, pleine de santé, de force et d'air frais »,
à chaque envie de fumer et juste avant de s'endormir.
(Cet article est un condensé du chapitre en deux pages sur le conditionnement ; les solutions sont en seconde page : Comment arrêter de fumer : Le déconditionnement.)
L'alimentation
Elle occupe une place prépondérante dans les envies de fumer, et fait partie des éléments attenant à une bonne hygiène de vie, ainsi qu'il est rappelé plus bas sur cette page.
À envisager d'exclure de l'alimentation : tout sucre en poudre ou en morceau et ce qui en contient : biscuits, pâtisseries, confitures, céréales sucrées, boissons sucrées, glaces, bonbon, compotes, crèmes, etc. On ne s'en portera que mieux.
Et de bannir tout autant café, thé, chocolat, cacao, alcools (vin, bière, cidre, vinaigre), boissons à base de coca, ainsi que menthe, condiments et épices.
(Cet article est un condensé du chapitre en deux pages sur l'alimentation ; les solutions figurent en seconde page : Comment arrêter de fumer : Une alimentation propice.)
Le stress
Il suscite aussi de grands besoins de fumer.
On évitera en conséquence d'arrêter le tabac en période de stress prononcé.
(Nous ne manquerons pas de le rappeler à la page suivante au paragraphe : Comment arrêter de fumer : Le jour J : Quand ?)
Difficile à mettre en œuvre une solution au stress existe cependant : scruter dans sa vie tout ce qui est source de stress et y apporter une solution modératrice à la mesure de ses possiblilités.
Le mieux ensuite est de veiller à conserver un régime de vie propice à un bon état de santé mental : bien dormir, bien manger, bien bouger.
Pour les nerveux de nature ou ceux dont la tension nerveuse quotidienne est incompressible, voici quelques idées supplémentaires : partager ses ennuis avec des personnes calmes et compréhensives ; s'aménager tous les jours des moments de détente obligatoires ; prendre des bains ou des douches, des infusions et des vitamines B et C ; ou encore le replis sur soi dans la méditation.
Restent les cas d'urgence, les cas imprévisibles et violents de stress soudain et inévitable.
(Sauf à être si traumatisé que le recours à un médecin psychothérapeute n'en devienne indispensable, on trouvera quelques ripostes singulières au chapitre : Comment arrêter de fumer : Se déstresser, dont la liste est trop longue pour être réitérée ici.)
Les mauvaises excuses
On se livre facilement au jeu des excuses, qui sapent jusqu'aux esprits les mieux disposés à arrêter.
Il est heureux de reconsidérer ces justifications qui viennent perturber sa propre raison et de savoir honnêtement les reconnaître pour ce qu'elles sont : de faibles prétextes qui ne tiennent pas la route face au bon sens. Car s'il est vrai que le tabac procure tantôt une certaine satisfaction, il faut bien admettre que fumer est au mieux un plaisir nuisible et destructeur.
(Tobacostop a recensé en une grande page, 44 de ces mauvaises excuses invoquées pour se soustraire à la décision sage d'arrêter le tabac, au chapitre : Comment arrêter de fumer : Les mauvaises excuses.)
Les bonnes tactiques
La seule force de la volonté suffit rarement pour arrêter, non plus que le bon sens appliqué aux intérêts de la santé. Il est donc recommandable de mettre en œuvre tous les moyens du bord pour se faciliter la tâche : ébranler l'emprise du tabac par les divers procédés exposés dans nos chapitres (Comment arrêter de fumer), et rehausser sa détermination par la lecture des entrefilets proposés pour se motiver (Dangers, Images, Citations).
Rien ne sert de restreindre progressivement la quantité de cigarettes fumées quotidiennement ou d'être contraint à renoncer au tabac : ces méthodes sont peu fiables.
Une date d'arrêt déterminée d'avance ne coïncide pas nécessairement avec le moment où ses sentiments seront des plus favorables. Cette option ne devrait être envisagée que si cette date préfigure un jalon décisif de son existence, auquel cas elle devient très motivante (sinon mieux vaut se laisser aller au jeu des motivations et arrêter quand on se sent pleinement disposé et mûr pour l'action).
Pour la même raison que ci-dessus la fin de notre section « Comment arrêter de fumer » ne détient nulle invitation à se dispenser de fumer une fois la lecture terminée : qu'on se rassure et lise paisiblement − sans non plus laisser refroidir ses impressions !
Nul substitut ne saura refouler le tabac au lieu et place du fumeur. C'est donc à celui-ci qu'incombe d'accomplir le grand plongeon puis de penser vite à autre chose.
Réorganiser sa vie sans tabac et ne pas perdre de vue que les tentations peuvent resurgir à l'improviste.
Mais une seule bouffée et c'est la rechute.
Qu'on se le dise...
(Cet article est un condensé du chapitre en deux pages sur les bonnes et les mauvaises tactiques à adopter pour cesser la tabagie ; les solutions se trouvent à la seconde page :Comment arrêter de fumer : Les bonnes tactiques : Le libre arbitre.)
L'hygiène de vie
Pas de régime-minceur à suivre, mais il est préférable de bannir à vie toutes les sucreries et matières grasses (beurre et huile), de même que tous les excitants exposés plus haut sur cette page, et chaque jour manger un peu de fruits et de crudités.
De bonnes nuits de sommeil et en journée quelques moments pour souffler.
Savoir pratiquer abondamment le sport : plusieurs heures par semaine serait un minimum à respecter pour bien honorer son corps.
Et puis, mettre au rebut le tabac, certes, mais que de nouveaux plaisirs ne reste-t-il pas, qui seront de bon aloi pour s'encourager et réussir le changement de vie. À chacun d'y trouver sa voie.
(Des idées d'activités de remplacement du tabac prévalent au chapitre en deux pages sur l'hygiène de vie, ce paragraphe étant un condensé de la seconde page : Comment arrêter de fumer : Une hygiène de vie saine.)
Combien de temps ?
L'autosuggestion agit dès que l'on rumine la phrase magique :
« J'ai choisi de mener une nouvelle vie à l'air pur, pleine de santé, de force et d'air frais. »
et que l'on y croit fermement. Mais il faut plutôt quelques semaines pour une meilleure efficacité.
Le sucre quitte le corps rapidement.
Toute diminution ou élimination d'une source de stress agit sur l'humeur dans le mois qui suit.
Le sport et l'hygiène de vie pareillement.
En fait plus l'on satisfera à ces perspectives de renouveau dans sa vie, plus les envies de fumer devraient décliner. Mais pour ne pas perdre l'avantage de l'impact de la lecture sur les motivations il est souhaitable de ne point trop tarder à arrêter.
À retenir : les deux premières semaines d'arrêt sont en principe celles qu'il faut endurer le plus.