Dès que l'on a cessé de fumer, il y a lieu d'adopter la bonne attitude, et de savoir faire face aux envies et à la rechute.
Cardio-quiz : savez-vous dans combien de temps vous aurez déjà deux fois moins de risque d'avoir un problème cardiaque ?
Juste un an !
Aprèslathéorie, lapratique...
La bonne attitude
La bonne attitude consiste à chasser de son esprit tout ce qui peut avoir un rapport même lointain avec le tabac, ceci afin d'être le moins tenté possible. Pour ce faire il faut bien entendu fuir toute pensée de cigarette ou de fumerie.
Mais il faut aussi éviter d'envier les fumeurs, qui de toute façon envient tout autant les non-fumeurs : il suffit de se dire qu'ils ne sont jamais occupés qu'à se détruire la santé.
Inutile également d'être agressif envers eux. La tolérance fera faire l'économie de penser au tabac des autres.
Rien ne sert non plus d'attendre la fin de ses tourments, quels qu'ils soient. D'une part cela empêcherait d'oublier le tabac, et d'autre part on redevient rarement un non-fumeur authentique : la possibilité de ressentir des envies de fumer subsistera toujours.
Si donc arrêter de fumer occasionne quelque peine au début, mieux vaut apprendre à vivre avec. Vivre avec ses envies en faisant tout pour n'y pas penser. Et avec le temps les envies se feront plus sporadiques, à condition de maintenir un tant soit peu les habitudes saines qui auront pu être acquises à la lecture de notre manuel.
En cas d'envies
À chaque envie de fumer il est permis de reformuler la phrase magique d'autosuggestion :
« J'ai choisi de mener une nouvelle vie à l'air pur, pleine de santé, de force et d'air frais. »
Une autre idée pour couper court au besoin de cigarette consiste à repenser aux motivations qui ont le plus marqué.
Après un certain temps d'arrêt, en cas d'envie, il est bon aussi de se dire : "une seule cigarette et c'est la fin de tous ses efforts." Car il est certain que si l'on a su passer de zéro à une cigarette, en quelques jours on ira droit de une à vingt cigarettes. Des milliers de fumeurs l'ont assez expérimenté pour que l'on ne puisse en douter.
Tout en détournant ses envies de fumer par ces pensées, on accroîtra encore le changement d'idées en se dégourdissant les jambes et en changeant d'activité pendant quelques instants.
En cas de très fort besoin, reste à faire semblant de fumer un crayon, respirer un grand coup, boire de l'eau glacée.
La rechute
Il est bon de garder présente à l'esprit la liste des éléments les plus courants qui favorisent la rechute : la facilité d'arrêt, le changement d'avis et de décision, les mauvaises excuses, la curiosité, le jeu avec les cigarettes des autres, l'ennui, trop côtoyer de fumeurs, les envier, l'appétit, la fin des repas, les fêtes, l'alcool, le style de vie, le travail, les disputes, les contrariétés, les malheurs, la dépression !...
(Cette liste est énuclée du chapitre : Comment arrêter de fumer : Les pièges de la rechute.)
Et redoubler de vigilance quand la conjoncture s'apparente à l'un de ces cas : la tentation sera probablement au rendez-vous.
La rechute, presque tous les grands fumeurs y sont passé un jour ou l'autre après avoir arrêté. D'ailleurs le romancier américain Mark Twain ne disait-il pas : « cesser de fumer est ce qu'il y a de plus facile au monde, et je sais de quoi je parle : je l'ai fait des centaines de fois... »
(Ce bon mot est copié du feuillet : Citations illustres : Mark Twain.)
À l'instar de Mark Twain, prenons la rechute du bon côté !
Elle n'est pas à considérer comme un échec humiliant mais plutôt comme une étape vers l'arrêt définitif. De toute façon le temps que l'on a arrêté est toujours ça de pris sur l'ennemi... et pour la santé.
Plutôt que de rager il est avisé d'observer les circonstances de la rechute pour comprendre là où le bas blesse. Et voir si l'on a pas failli sur quelque point de règle de vie concernant les incitateurs à fumer : café ? stress ? sucre ? fatigue ?
Et garder à l'esprit : une seule cigarette a le pouvoir de faire rechuter pour dix ans ! (Cette vérité est symbolisée à la page : Images tabagiques : 1 = 10 !)
Les bienfaits de l'arrêt tabagique
Dans les jours qui suivent le premier jour d'arrêt les bénéfices pour le corps se poursuivent inexorablement :
« Après 2-12 semaines, la circulation sanguine s’améliore et la capacité pulmonaire s’accroît ;
« Après 1-9 mois, la toux s’estompe et le souffle s’allonge ;
« Après 1 année, le risque cardiovasculaire est deux fois moins élevé que celui d’un fumeur ;
« Après 5 ans, le risque d’AVC redevient égal à celui d’un non-fumeur ;
« Après 10 ans, le risque de cancer du poumon tombe à la moitié de celui d’un fumeur ;
« Après 15 ans, le risque cardiovasculaire de l’ex-fumeur est celui d’un non-fumeur1. »
« Après 2-12 semaines, la circulation sanguine s’améliore et la capacité pulmonaire s’accroît ;
