« Les fumeurs ont, en moyenne, un fonctionnement cognitif sensiblement réduit1. »
« Le vapotage augmente de 2,4 fois les risques de dépressions chez les jeunes de moins de 18 ans2. »
Test de grammaire pour voir si votre « fonctionnement cognitif est sensiblement réduit » : dit-on des cercles ovales ou des cercles ovaux ?
▶ Cercles ovales ?
▶ Cercles ovaux ?
Les fonctions cérébrales se trouvent impactées par le tabac, et pas sous forme d'améliorations... C'est ce que tend à démontrer le présent article.
Ceci posé, l'excuse notée au chapitre : Comment arrêter de fumer : Les mauvaises excuses : « La vie est trop courte, autant en profiter à fond », devient obsolète...
Les cigarettes surexcitent
La cigarette ne détend pas, elle soulage du manque dû à la cigarette précédente ; et plus on fume, plus le soulagement est partiel. Les fumeurs sont donc plus nerveux que les non-fumeurs...
Compulser, pour s'en convaincre, l'article : Dangers du tabac : Les composants chimiques de la fumée de cigarette.
Les cigarettes modifient
Si les fumeurs semblent avoir plus de caractère que les non-fumeurs, c’est qu’en fait leur esprit enfumé est moins souple. Les fumeurs sont dans l’ensemble moins patients et plus intransigeants...
« À long terme le tabagisme est à l’origine de tremblements, d’irritabilité, de nervosité, de diminution de la mémoire3. »
L'image du penseur qui fume est donc faussée ; exit le cliché du chapitre : Comment arrêter de fumer : Les mauvaises excuses : « Ça me permet de mieux aborder les problèmes ».
Les cigarettes dégradent
La nicotine est un excitant puis un paralysant des cellules nerveuses. Tout en donnant l’impression d’aider la concentration intellectuelle au moment où l’on fume (en déparalysant les cellules nerveuses) la nicotine, et aussi l’obstruction des vaisseaux du cerveau par les goudrons et la diminution d’oxygène dans le sang par l’oxyde de carbone, rongent d’une façon générale les facultés mentales (concentration, pensée, mémoire, volonté...)
C'est fort simple : la fumée enfume.
C'est donc parce qu'on fume que ça ne va pas dans la tête, contrairement à ce que hazarde Annie Leclerc au feuillet : Citations illustres : Annie Leclerc.
Le schéma est donc :
Commence -> drogué -> fume -> enfumé -> ça ne va pas.
Et non pas :
Ça ne va pas -> commence -> fume -> drogué.
Bien-sûr il n'est pas besoin de fumer pour que ça n'aille pas, mais ce n'est pas pour cela qu'on se met pour autant à fumer.
C'est par pure sottise qu'on commence à fumer, et après on est pris par la drogue nicotine.
Sinon, tout le monde connaissant des moments de tristesse, tout le monde fumerait !
Les cigarettes asservissent
Toute la vie du fumeur gravite autour des cigarettes, est contrôlée par elles. Où qu’il aille, quoiqu’il fasse, l’essentiel pour le fumeur est de ne pas oublier ses cigarettes.
Est-ce si agréable que cela de vivre dans une telle dépendance ?
Est-ce que cela ne contredit pas quelque peu l'impression qu'ont parfois les fumeurs de fumer pour le plaisir ?
C'est pourtant ce qu'on peut lire au chapitre : Comment arrêter de fumer : Les mauvaises excuses : « Moi ? Je fume pour le plaisir ! ».)
Les cigarettes étouffent
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira. Car le temple de Dieu est sacré, et vous en êtes un vous-mêmes4. »
En fumant, lecteurs croyants, on enfume le temple de Dieu qui est en soi. On encrasse le corps et le cerveau, altérant ainsi son esprit.
Les cigarettes écrasent
Freud a démontré en son temps l'existence de l'inconscient, cet "être" qui nous habite, qui a sa propre existence, ses propres connaissances, lois, pensées, et même sa propre volonté. Tout se passe comme si l'inconscient était ce "temple" dont parle la Bible et qui est en nous, base de la nature humaine, connaissance génétique de ce que devrait être le comportement humain.
À notre insu, surtout en l'absence de réflexion, c'est-à dire en l'absence de l'analyse de ses propres pensées, l'inconscient mène une grande part de notre vie.
Car c'est lui qui nous fournit nos pensées − sans forcément tenir compte de nos connaissances − et c'est donc à nous qu'il revient d'analyser les pensées qui nous viennent à l'esprit, avant chaque parole, avant chaque acte. Autant avouer que l'humanité a des progrès à faire. Vu sous cet angle, l'intelligence humaine n'est qu'un concept en attente...
Mais il y a pire...
L'analyse révèle même parfois « l'existence d'une contre-volonté qui s'oppose au sujet5. » Contre-volonté qui se manifeste par des oublis, des incidents ou des accidents... On a beau vouloir, pas moyen de se souvenir, ou pas moyen de freiner, ou pas moyen de réagir : le cerveau fait blocus. C'est lui qui décide !
Si nous enfumons notre inconscient, quelle sera sa contre-volonté ? Que ferions-nous pour stopper celui qui ne nous écoute pas mais dont notre vie dépend ?
Méfions-nous des réactions intérieures qui résulteront du tabac.
Désagréments psychiques
Sentiment d’insécurité
par la peur de manquer de cigarettes
Sentiment d’angoisse sournoise
à propos de la santé
Sentiment d’accablement
par le sommeil perturbé et les cauchemars
Sentiment de faiblesse
d’être un fumeur
Sentiment d’impuissance
à passer son temps à crever d’envie de fumer
Sentiment de honte
de recourir aux mauvaises excuses pour fumer
Sentiment de dégradation
d’avoir recours au tabac pour soulager ses frustrations
Sentiment de contradiction
de fumer tout en désirant ne pas fumer
Sentiment de masochisme
de mêler la mort avec la vie
Sentiment de dégoût
de part le manque de respect pour soi
________________
1 Observatoire B2V des mémoires : Accueil / Publications thématiques / Les effets du tabac sur la mémoire, 1er novembre 2017. https://www.observatoireb2vdesmemoires.fr
2 Info-tabac.ca : Accueil / Le tabagisme enfume le corps et l'esprit, juin 2022. https://info-tabac.ca
4 La Bible, premier épître de Saint-Paul aux corinthiens, 3.16,17, année 55.
5 Sigmund Freud : Psychopathologie de la vie quotidienne, 1923, les éditions Payot.